Le commentaire lapidaire de Greta Thunberg quant au ‘’One Planet Summit » de Paris sur la biodiversité, résume bien la version ‘’verre vide’’ de cet évènement. Emmanuel Macron, qui en a eu l’initiative, s’est, lui, épanché sur la version ‘’verre qu’on remplit peu à peu’’. En fait, l’idée d’une nécessaire bonne volonté collective pour préserver les innombrables espèces en danger a été déclinée de gauche à droite et de haut en bas. Qui, d’ailleurs, s’opposerait à une relance tous azimuts de la diplomatie verte, dont l’hôte du sommet s’est voulu l’incarnation ? Qui nierait, par ailleurs, que les dangers du non-respect du vivant et des dérèglements environnementaux contribuent à déclencher ou à aggraver des pandémies ? Il est, en effet, paradoxal que la crise du Covid ait éclipsé les alertes parentes et connexes touchant au monde du vivant. La conférence a traité quatre thèmes : protection des écosystèmes terrestres et marins ; promotion de l’agroécologie ; mobilisation des financements ; lien entre déforestation, préservation des espèces et santé humaine. Bien !
Il reste que les participants n’ont pas détaillé leurs belles promesses ni mis d’argent sur la table pour la cause de la survie de l’’’Humanité animale et végétale’’. Ils se sont penchés, pour la beauté du geste, sur le projet de « grande muraille verte » anti- désertification dans onze pays bordant le Sahara. Même en l’absence de la FNSEA, la France a simplement tu la réintroduction des néonicotinoïdes et du glyphosate dans l’agriculture nationale et européenne. Trop ‘’clivant’,’ sans doute. La ‘’réconciliation des défis’’ chantée par l’organisateur et applaudie par le secrétaire général des Nations Unies, aurait elle quelque chose à voir avec une certaine réconciliation, rêvée à l’horizon de 2022, autour de celui que les électeurs percevraient alors comme ‘’l’Homme des grands défis globaux à venir ?’’ Non non, non (bla bla bla), il ne s’agit que de sauver l’Humanité, vous-dis-je !