* 01 mars – Printemps maudit des peuples

Il y a quelques jours, une brève interrogeait : comment se dit ‘’Tiananmen’’ en Birman ? » En fait, cela se dit ‘’Tiananmen’’, mais au pluriel (sans ‘’s’’, néanmoins). On en est arrivé à une tuerie au quotidien, dans les villes comme dans les zones de minorités de Birmanie. La troupe des narco-généraux a choisi les grands moyens pour se débarrasser de la résistance populaire. Déjà, en 1988, mais cette fois, le soulèvement appelle à chasser les putschistes et à rétablir une ‘’démocratie à la birmane’’ avec Aung San Su-Kyi à sa tête. Nous vibrons de sympathie et d’émotion. Mais que faire ?

Depuis deux ans, les Algériens veulent rompre avec un régime vaguement cousin de la junte birmane (opium en moins). Le Hirak tourne en rond et n’a pas de prise sur les tenants du pouvoir. Que dire du Liban ? La dénonciation du communautarisme politique, des clans de profiteurs corrompus, de l’effondrement des services publiques, de la monnaie et de l’économie, etc. butte durablement sur le Hezbollah armé, le refus de toute réforme, les rentes personnelles. Le président français s’y est cassé les dents. Allons donc voir à Hongkong où 46 militants non-violents sont inculpés de ‘’subversion’’ au nom d’une loi de sécurité nationale qui n’a d’autre justification que la dictature et l’arbitraire du ‘’Parti’’, un Parti-Etat totalement étranger à l’histoire et à la culture locale, qui écrase des citoyens non-électeurs et viole toutes les garanties du Droit. Comment se dit ‘‘Tiananmen’’ en cantonais ? Il y a aussi A. Navalny, éloigné dans une de ces colonies pénitencières atroces, qui incarne la continuité d’avec le Goulag soviétique. Le réveil lent et timide de la conscience citoyenne russe est observé, mais pas accompagné. Tout le monde a peur de V. Poutine. D’ailleurs, depuis août, la courageuse ‘’révolution des femmes’’, en Biélorussie, frappe à toutes le portes de l’Occident en quête de soutiens contre ‘’l’ogre’’ Loukachenko. Elle reçoit des tonnes de sympathie, mais le Covid est passé par là. Il tue plus que les fusils de la soldatesque, que les tortures, l’enfermement, la Sibérie, etc.

On ne parle plus d’’’après la pandémie’’, on subit, on se terre dans le court terme immédiat. Pour nos santés, la remise en selle des économies, la confrontation au dérèglement du climat, aucun plan, aucun schéma ne nous sortira de là un jour, si nous délaissons les fondamentaux planétaires de la justice, de la démocratie et des droits humains. Ils sont l’amont de la Paix et le prérequis de toute politique durable et efficace. Tiens ? L’Ours se ferait-il un peu prédicateur ?

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