Le Maghreb constitue le principal partenariat de voisinage de l’Europe. Premier bénéficiaire de son aide publique, gros destinataire de ses investissements, on sait qu’il lui est arrimé par d’intenses réseaux familiaux, éducatifs, économiques et culturels. Malheureusement, le développement des échanges au sein de l’Union du Maghreb arabe (UMA) est bridé. Seule une petite contrebande transfrontalière traverse cette frontière close en 1994. Sur le plan sécuritaire, la France fait son possible pour coordonner – sans publicité – les actions ponctuelles des deux pays contre le djihadisme. D’aucuns considèrent, en Europe, la région d’Afrique du Nord comme un bouclier contre l’expansion des nébuleuses guerrières déstabilisant le Sahel. Il est vrai que ces pays constituent une base arrière logistique pour les opérations extérieures de type Barkhane, Minusma, etc. Mais on pourrait souligner aussi bien que le péril de l’islamisme armé réside surtout sur internet et dans les quartiers européens socialement défavorisés.
Quoi qu’il en soit, les enjeux sont élevés et la rive Nord de la Méditerranée connaîtrait de grands avantages à voir le Maghreb uni, ouvert et pacifique. Il n’en est rien, hélas. Le partage des Sahara – l’ex-Sahara français, rétrocédé à l’Algérie dans les années 1960 puis l’ex-Sahara espagnol, investi par le Maroc – a dressé les deux pays riverains du désert l’un contre l’autre. Une courte ‘’guerre des sables’’ a même éclaté en 1963, provoquant une éphémère avancée vers l’Est des chars marocains. Leur convoitise pour les ressources (halieutiques, minérales, pétrolières…) empêche depuis 45 ans l’ONU d’élaborer un plan de compromis qui respecterait le principe de l’autodétermination des populations sahraouies sans affaiblir dangereusement le Maroc, face à son concurrent stratégique.
En fait, depuis la marche verte de 1975 qui lui a ouvert la porte du Sahara occidental, la dynastie alaouite identifie son prestige et sa légitimité à sa souveraineté sur le Sahara occidental. La mettre en cause relève du tabou et du sacrilège. Rabat a opté pour une assimilation musclée des populations du désert sous son contrôle (soit 80% de la région disputée). Alger a fortement contribué à peupler ce qui n’était qu’un vaste espace nomade sans personnalité politique et a suscité la création d’un Etat qui lui est inféodé (la République Arabe Saharaouie Démocratique et son incarnation militaro-politique, le front Polisario). L’horizon à long terme reste une stratégie d’expansion vers l’Atlantique. Laisser le statu quo territorial perdurer au profit du Maroc reviendrait, pour le régime algérien, à s’infliger une irréparable défaite. Un blocage et un vrai casse-tête, au total.
La tension autour du Sahara occidental s’est emballée, le 1er novembre, après que, dans la zone tampon du poste-frontière de Guerguerat (extrême-sud), trois chauffeurs algériens ont été tués par un tir marocain sur un convoi saharaoui. L’opération était destinée à rétablir le trafic routier vers la Mauritanie, coupé par les indépendantistes. Cet accroc au cessez-le-feu entre les deux camps, établi en 1991 a dégénéré. En réaction, le Front Polisario a décrété l’état de guerre contre le Maroc. Les deux puissances régionales se suréquipent en armement ce qui les pousse à aller plus loin que leur confrontation par ‘’proxy’’ (les Saharaouis). L’affrontement des deux armées pourrait devenir direct. Alger s’acharne à agonir le royaume voisin de sa furie extrême : ‘’bombardement barbare, terrorisme d’État, crime appelant châtiment’’, etc. Le ton est guerrier.
Le Maroc fait profil bas, mais ne lâchera rien : le Sahara occidental « n’est pas à négocier », a froidement rappelé le roi Mohammed VI, le 6 novembre. ‘’Si l’Algérie souhaite entraîner la région dans la guerre, à coups de provocations et de menaces, le Maroc ne suivra pas », indique-t-on dans son entourage. La montagne de ressentiment qui oppose les deux pays est faite de multiples contentieux et d’une détestation existentielle. L’un des griefs algériens – et non le moindre – résulte de l’initiative prise par l’ex-président américain, Donald Trump, de reconnaitre la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental (elle a été confirmée ensuite par Joe Biden) en contrepartie d’une reconnaissance diplomatique d’Israël par Rabat. Pour Alger, ce marchandage était un double coup de poignard dans le dos. Les relations diplomatiques avec le Maroc ont été rompues, le 24 août, à titre de représailles. La colère algérienne ne connaît plus de limite depuis lors et elle incrimine le royaume voisin à tous propos : soutien à la ‘’subversion ‘’ en Kabylie, incendies géants de l’été 2021 (déclenchés par des ‘’agents marocains’’), violation de son espace aérien (fermé le 22 septembre). Plus baroque, le 31 octobre, Alger a aussi fermé le gazoduc reliant ses sites d’exploitation à l’Espagne et au Portugal. Les conduits qui passe par le territoire marocain et fournissent l’essentiel de son approvisionnement au voisin exécré.
La punition algérienne a ouvert une guerre de l’énergie, qui affecte directement l’Europe du Sud et appauvrit aussi le pays-fournisseur. Où s’arrêtera la folie vengeresse ? Il y a vraiment un point chaud au Sud de l’Europe et l’UE doit se préoccuper d’urgence à tasser ce conflit absurde où toutes les parties se retrouvent perdantes.
L’Algerie à raison de ne pas laisser ce régime arriérés et d’une bassese sans nom devenir le leader de cette region.
L’Algerie à combattu le colonialisme et depuis plus de 60 à une politique et principe qui n’ont pas changer d’un iota contrairement au voisin marocain qui etait d’accord pour un référendum et à fait volte face.
Le Maroc dans sa grand tradition de traître à invité Israël à mettre son nez dans les affaires africaine.
Quand ont sait le rôle que ce pays et le Maroc ont joué pendant l’apartheid en Afrique du Sud.
Le Sahara appartiennent au sahraouis car si il était marocain pourquoi au debut le partage devait de faire avec la Mauritanie ??
La légalité internationale voila ce que demande L’Algerie car si tout le monde commence à revendiquer des terres au noms de l’ancienneté et bien alors la Turquie peut en faire autant avec L’Algerie en clamant qu’avant la colonisation française des tribus algeriennes ont faite acte d’allégeance !
Tout cela ne tient pas la route.
Seul la légalité internationale dout être une mesure et non la force ou une prétendu histoire d’héritage divin ou de serment fait dans une toile de tente il y a quelque Siècles.
Je n’oublie que cette famille alaouite Marocaine en la personne de Hassan II à trahie les armes arabes et musulmanes en enregistrant pour le compte du Mossad une réunion des pays arabes qui se concertait sur les actions à entreprendre contre Israël.
Le Maroc a choisi son camp et bien qu’il assume
Quand à nous Algériens nous faisons notre ce proverbe arabe » mieux vaut vivre dans une maison en ruine que dans un palais en commun. » Comprendra qui pourra.
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