* 19 janvier – Covid : quel début de la fin ?

La communauté scientifique internationale paraît divisée sur les chances de sortir à moyenne échéance de la pandémie. Partout, les populations sont usées par deux ans d’épreuves et  d’incertitude et elles sont aux aguets d’une embellie. Non que le monde ne redevienne ‘’normal’’ mais quand même, plus vivable. Aussi, la question de savoir si la cinquième vague sera la dernière possède une portée universelle.

 L’Agence européenne des médicaments (EMA) se montre plutôt optimiste. Elle considère comme probable que la propagation du variant Omicron transforme la pandémie de Covid-19 en une maladie endémique plus bénigne, avec laquelle l’humanité pourrait apprendre à coexister. Ce variant moins virulent mais plus contagieux pourrait favoriser, du fait de ses caractéristiques, l’acquisition d’une immunité collective naturelle, possiblement planétaire. On aurait presque la tentation de frayer joyeusement avec ce virus, en plus de la vaccination, qu’il devienne comme une seconde sorte de grippe (une pathologie sérieuse mais qui n’effraie pas) et puis on passerait à autre chose.  Ça et là, des ministres de la santé évoquent ce scénario idyllique :  le début de la fin ne serait plus très loin !

Le patron de l’OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus se montrelui, bien plus prudent. Le plus grand échec et la plus grande frustration de son agence est de ne pas avoir pu remonter jusqu’au cas zéro de l’automne 2019, à Wuhan. Après avoir été choyé par le gouvernement de Pékin, l’Ethiopien a été grossièrement abusé et on ne le reprendra pas à évoquer des lendemains qui chantent. Pour lui, le variant Omicron est tout sauf bénin, à en croire le pic d’hospitalisations atteint dans de nombreux pays. Omicron continue de déferler sur la planète. Surtout, il escompte l’apparition de nouveaux variants plus létaux qui pourraient faire retomber toute tentation d’enthousiasme. ‘’ Aucun pays n’est encore sorti d’affaire’’  et il ne faudrait pas crier ‘’ouf !’’ prématurément. Les nouveaux variants… voilà un mauvais tour que peut jouer la nature ! Cette loterie virale est comme un banc de brouillard tombant sur notre avenir. Mais le propre de l’humain est d’espérer, non seulement pour soi-même mais pour autrui. On ne sait rien des possibles prochains variants dans un monde qui lui aussi se métamorphose dangereusement. Mais, Tedros, ne ruinez quand même pas notre besoin bien humain d’espoir !

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