Seuls les satellites et le renseignement militaire savent si les blindés russes enfoncent, à cet instant, les lignes de front au Donbass. Médiatiquement, la question s’impose, mais sur le terrain, le doute n’est plus permis : l’invasion se développe sournoisement mais elle se développe. Pour preuve de sa duplicité, Vladimir Poutine nous intoxique en même temps avec ses propos filandreux : l’action diplomatique resterait possible … à condition que l’Ouest accepte sans broncher la destruction de l’intégrité d’un pays souverain. Et qui ne doit surtout pas le rester, bien évidemment. La démilitarisation (le désarmement) forcée du voisin insoumis pourrait effectivement suivre la voie d’une capitulation politique – une sorte de suicide complaisant – ou celle d’une destruction par le fer par le feu. Au choix. Quelle fascinante alternative !
On a raison d’être passé aux sanctions financières, bien qu’on sache que le maître du Kremlin s’en préoccupe comme de son premier lange de bébé en tissus de treillis. Lorsque les tanks russes en seront à faire de la chair à pâté des tankistes ukrainiens, il va falloir changer de vitesse. Ou, sinon, accepter l’effondrement du système international et notre propre indignité.
Ce blog tient toutefois à vous révéler une info exclusive, obtenue par son correspondant à Bamako (l’antilope géopolitique) : le Kremlin n’a pas sollicité l’appui des forces maliennes à ses opérations militaires en cours au Donbass. Le lieutenant-colonel Goïta avait généreusement proposé d’envoyer un contingent symbolique à Morchsk-sur-le Don pour s’occuper des prisonniers de guerre occidentaux dans les territoires ‘’libérés’’. Aucun écho auprès de Poutine, hélas, mais, sur le théâtre africain, l’Afrika Korps Wagner intensifie sa guerre de diversion. Quatre officiers français, reconnaissables à leur képi de légionnaire, ont été interceptés et arrêtés à Bangui alors qu’ils escortaient un haut officiel des Nations Unies. Selon le quotidien ‘Goïta Gazette’, l’accompagnement du patron de la Minusma dans cette belle République Centrafricaine, à feu et à sang depuis neuf ans, n’était qu’un sinistre prétexte pour assassiner le président sans pouvoir dudit pays. On a oublié son nom. D’ailleurs, leurs avions se seraient croisés sur le tarmac, preuve irréfutable.
Il est temps que l’Afrique se débarrasse des Nations Unies et des Français. Des Européens, des juristes et des ‘’droits-de-l’Hommistes’’, aussi. Wagner s’en chargera et sa musique, un peu partout, va nous faire valser.