4 – La vie de l’Ours Géo

« L’Ours géopolitique » 

Depuis le 11 septembre 2001, le fond de l’air mondial ne tourne plus vraiment rond, comme aurait dit le cartooniste Fred. L’idée fait son chemin que la géostratégie revient au grand galop, qu’elle n’est plus le fait du Prince, la prérogative des seuls Etats, mais bien la somme de millions d’impacts individuels, incontrôlables et souvent-même, indétectables. Ce blog propose un angle d’analyse original, quelques références aux sagesses anciennes et actuelles, un soupçon de sociologie, dans un enrobage de relations internationales consistant. 

A l’heure où les réseaux sociaux nous dictent nos haines, où l’actualité devient aussi folle que la météo et que le climat, le fond de l’air géopolitique devient asphyxiant. Chacun détient entre ses mains une micro part de la responsabilité globale et il peut l’utiliser pour ce qu’il ressent être l’intérêt général raisonné (ne serait-ce qu’en tenant un modeste mini blog). Echangeons donc nos points de vue, pour que ce « fond de l’air » qui nous est vital, reste ouvert et humain. Merci d’utiliser les fenêtres de commentaires à cet effet.

Et l’Ours, dans cette histoire ? Il est arrivé par hasard en 2015 et s’est agrégé au paradigme géopolitique. Assurément, il n’appartient pas à l’univers enchanté de Walt Disney. S’il n’a pas de nom, il introduit, comme le ferait Winnie, une touche de naïveté bonhomme dans les affaires sérieuses du monde. Il porte en lui un élément de paradoxe. Ce blog veut croire qu’au delà de sa brutalité teintée d’instinct de survie, l’humanité affleure encore chez l’Ours, celui qui sommeille en nous (dans l’avatar de 2015, c’était encore « l’Ourson géopolitique » – depuis, il a grandi). Courtoisie, humanisme, respect d’autrui, sont ici de mise. L’Ours ne recherche pas le buzz, l’hystérie de masse, la polémique pour le plaisir. Si ce sont là  vos motifs, n’espérez pas de réponse de sa part. Il pose les questions différemment des médias, commente sincèrement et tente la synthèse, sans prétendre à aucun monopole. Il voudrait surtout, à sa façon pataude, bricoler quelque chose d’utile et de positif. En fait, il a très envie de croire en l’avenir. Convainc-nous, l’Ours !

La rédaction-ourson et moi, au temps de la liberté L’équipe de rédaction au grand complet

VOILA, MAINTENANT LE RECIT DE SON EPOPEE PLANTIGRADE, PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE DECROISSANT.

1er janvier 2021 : une nouvelle année pas en vain, hé, hein ?!

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Avec son regard perçant sur l’actualité géopolitique, l’Ours y veillera. Son chapeau de consul signifie protection et confiance. C’est reparti pour un tour !

 

 

 

21 – Janvier 2020 : « Bonne Année du Rat ! »

… et mangez vegan !

20 – Paix sur la Terre en 2020 (1er janvier)

Bonne Année ! prévoyez un solide arsenal, quand même …

19 – Octobre :  verdir sa littérature; s’atteler à un travail de fond

18 – Mi-septembre: retour vers les problèmes sérieux. D’abord le climat.

Dessin emprunté à Coco, illustrateur de » We Demain ». La tête est celle de notre ours, superposée (pardon!)

17 – Début septembre : il traîne encore un peu sur les plages de la Manche (c’est la Rédaction qui paie l’hôtel)

Depuis son palace 5 étoiles, un regard distrait sur le Brexit, en face…
Photo prise durant son woofing annuel chez des intellos bio
Mais, géopolitiquement parlant, il passe beaucoup de temps à son PC

16 – Juillet 1969-juillet 2019 : 50 ans de « Trottinage » sur la Lune !

-> L’Ours a son propre projet :

Il a trouvé tout l’équipement dans un album pour la jeunesse.

15 ter – Mission accomplie sur le détroit d’Ormuz

L’Ours rentre de New-York (faire la tournée des ruches).

Il entretient sa machine avec soin et me laisse payer les factures

si-la-ré-mi-sol-do-fa


15 bis – Fin juin, l’Ours rembarque, rappelé à New-York

Ormuz donne le blues… Il y a même laissé sa marinière !

J’en ai ma claque ! Les puissances me mènent en bateau et torpillent ma mission ! Je hais le pétrole !

15 – Pétroliers en feu, dans le détroit d’Ormuz : la  commuauté internationale charge l’Ours d’enquêter sur le  »Comment-pourquoi » 

La recherche de la paix, un exercice solitaire…

14 – Folklore plantigrade

13 – L’ourson d’eau (1 mm), champion de la biodiversité

L’Ours creuse sa généalogie pré-cambrienne. A l’aide d’un puissant microscope, il vient d’identifier son nano-cousin, congelé dans un petit bloc de permafrost canadien.

L’ourson d’eau ou Tartigrade, d’1 mm de long, peut survivre à une bombe H ou à un four à pizze

Cet ourson est capable d’encaisser sous des contraintes extrêmes, qui détruiraient n’importe quelle autre forme de vie.Il résiste à l’eau bouillante, aux ultra-violets les plus mortels et à des pressions 300 fois supérieures à celles de l’atmosphère. Congelé dans le permafrost ou la banquise, il peut se réveiller des décennies plus tard, prendre une légère collation et pondre, dans la foulée, une descendance. L’Ours sait désormais de qui il tient sa rusticité.

L’Ours, furibard: même brun, je reste irréprochable!

Sa peluche s’est hérissée d’indignation. Dans une feuille de choux à quatre sous, il avait lu : » l’Ourson brun constitue un symbole de la communauté pédophile ». Ca va pas la tête ! Je lui ai expliqué qu’il n’était pas personnellement impliqué et que l’être humain aussi passe pour le symbole des pires atrocités, mais il n’en démord pas : c’est ENCORE une attaque à l’Ours ! Son argumentaire (citation) : » 1 – l’oursophobie est criminelle; 2 – Il ‘est pas brun… enfin pas toujours, plutôt ocre-jaune mais plutôt blanc en hiver et carrément noir quand on le fiche en boule (en fait, son grand-oncle maternel était un caméléon); 3 – Il n’est pas du genre à se faire piéger dans une  »communauté »; 4 – Symbole ? Va prier Saint Bol et voir si j’y suis ! » (fin de citation). On va le calmer.

Halte à l’oursophobie !

11 – L’Ours(on) a déménagé !

21 avril – Vous aviez l’habitude de voir son antre hébergée par le quotidien Le Monde. Cette institution a décidé de mettre à la porte, au 5 juin délai de rigueur, tous ses locataires. Dans toute épreuve, une occasion de progresser ! 

Ca ne tombe pas trop mal, en effet, parce que, même si on ne voulait pas y croire, l’Ourson Géo a grandi et il se trouvait un peu à l’étroit. Faisons face à la réalité,…

 

il est devenu un ours !

Ses qualités intellectuelles, sa myopie et son discernement bénéficieront, on l’espère, de sa maturation comme du plus grand espace qui lui est dévolu. Au passage, il a appris à mieux organiser son blog, avec des articles plus facile à trouver, un bandeau moins envahissant, une rubrique de brèves, une autre en anglais, encore une autre en blagues de blog et une, enfin, entièrement consacrée à ses frasques. Nouvelle adresse : https://oursongeopolitique.blog/ (vous y êtes) : bien plus simple !

 
Je déménage … la direction de la banquise, s’ious plaît !

10 – Scoop : l’Ourson évadé des Pyrénées !

Des milliers d’entre vous ont souhaité prendre des nouvelles de notre ami Géo, l’ourson géo-poétique, assigné près de Tarbes. Son triste sort avait été scellé dans le cadre de l’état d’urgence renforcé et de ses mesures d’exception pas exceptionnelles frappant tous les bipèdes suspects d’activités erratiques. On se souvient que rentrant de congés dans le grand Nord, il avait été appréhendé lors d’une manifestation dénonçant la mise à l’amende des ours en surnombre et la manipulation victimaire des moutons pyrénéens.MoutonIls nous embêêêêêêtent ! Il m’a fait savoir par un intermédiaire sûr qu’il était parvenu à s’évader de sa tanière de rétention. Il voudrait me faire croire qu’il s’est fait la belle tout seul, comme un ours-Rambo. Mais c’est juste un intello ! De façon plus prosaïque, on lui aurait, en fait, ouvert discrètement les portes, comme par hasard, pour le faire dégager des lieux. On m’a dit qu’il mettait à profit son temps de rétention pour faire des amphis magistraux sur la démocratie oursienne et la confiscation des libertés citoyennes. La faune autour de la tanière devenait rapidement nerveuse, indisciplinée et les forces de l’ordre étaient sur le flan. Et comme qui plus est, l’état d’urgence n’était plus là depuis avant-hier tout en restant dans l’interstice des textes, Zou ! bon vent l’Ourson ! Ce n’est pas la première évasion  »guidée » que compte l’histoire de France. Je ne suis pas trop pressé de la voir reprendre ses fonctions dans ce blog. Après ce passage en cage et toutes ces fréquentations douteuses, je crains qu’il se mette trop en avant et qu’il mette le bazar dans les propos de l’Ourson humaniste. Je prends mes précautions.

9 – Frasques oursonnes : Géo encagé pour trouble à l’ordre public !

D’innombrables lecteurs du présent blog me remercient de mon babillage sur la bombe atomique de l’oncle KIM, tout en me demandant :  »et l’Ourson Géo, où qu’il est, depuis les vacances ? »- Je n’en suis pas trop fier mais, en fait, il tarde à revenir au blog pour chausser ses lunettes et défoncer derechef son clavier… Il était parti, m’avait-il dit, musette sur l’épaule, pour  »faire » la rive nord de la mer de Beaufort, avec son cousin, Ours blanc. Sur la banquise, il aurait frayé avec toute une faune de lascars opposés au dégel. Ensuite, une visite à son pote de l’école primaire, Petit Ours brun (une « honey party » à la clé, au nez et à la barbe des carcajous). Puis, on me l’a signalé dans les Cévennes, sur fond d’orgie de miel de châtaigne, enfin, dans les Pyrénées, au sein d’un cortège de manifestants contre les bergers « oursino-cidaires ». ourson-pirate-rebelle-et-crist Mais je ne pense pas qu’il ait jamais mangé un mouton ou un agneau, vu son goût prononcé pour le sucré. Depuis lors, deux trois cris rauques, laissés sur ma boîte vocale, du genre « toujours vivant, mais qu’on me f…. la paix ! ». – Aujourd’hui, j’ai compris que c’est le tort fait aux libertés qui l’exaspérait tant. J’ai finalement réalisé que son engagement inconditionnel sur ce sujet ne lui avait pas porté chance. Si Géo n’a pas donné de ses nouvelles par SMS ou par e-mail, c’est qu’il était en fait « assigné à tanière » (« à résidence », si vous préférez), par M. le préfet des Hautes Pyrénées. Il était coincé, le pauvret, au fond d’un bois, pas très loin de Tarbes. Non seulement, il lui faut pointer au commissariat local tous les jours, mais il a du remettre à la police du lieu tous ses identifiants numériques, ses blagues de blogueur, ses coordonnées téléphoniques, son stylo, sa tablette et ses lunettes… d’où les cris rauques sur ma boîte vocale. Ne parlant pas l’ours, je n’avais pas su les interpréter sur le moment… C’était en fait un appel à l’insurrection contre l’état d’urgence. Pas l’état d’urgence en cas d’urgence, mais l’état d’urgence des jours tranquilles, tel qu’incorporé à la législation du temps de paix, en vue d’abolir une bonne fois pour toute le temps de paix. Et paf sur le museau de ces abrutis de citoyens, plantigrades et autres ! L’Ourson est tombé dans la catégorie « suspect » ! Il y restera deux fois six mois. Nous y finirons (presque) tous. – OK, pour un intello, il fait trop la fête avec n’importe qui. C’est qu’il est jeune… Mais de là à le priver de liberté et de littérature ! … (breaking news : « le ministre de l’Intérieur vient de préciser que d’être enfermé dans une cage n’était nullement une privation de liberté » : ouf, alors !). Ourson bourgeois à vot'santé

Désormais, il se cache sous un grand chapeau sombre

Les pandores viennent de lui appliquer la nouvelle loi du Lapin aux yeux bleus, sur « le renforcement de la sécurité et la lutte contre le terrorisme », avant même que les décrets ne soient publiés. Et puis, ils l’ont traité de « salle bête » : quoi, encore ! C’est l’apartheid ! Aux armes citoyens ! Au feu, enfants de la Patrie ! NB : Vous voudrez bien excuserez la faiblesse de notre blog, dont 50 % des effectifs sont rivés en cage.

8 – Nounours-démocratie : la recette politique de Géo

L’avenir appartient aux audacieux et vrooom !

Dans la société plantigrade, les critiques ne manquent pas à l’égard de la semaine des 35 pattes-à-la-pâte. Pourtant, au niveau de sophistication culturelle et technique où tend cette communauté en tension, l’emploi pour tous n’est plus assuré à terme. La globalisation oursienne a profondément modifié le modus operandi de la taïga, tout comme le flux migratoire des ours blancs chassés par le fonte de la banquise a diversifié les opérateurs, amenant une plus grande spécialisation des individus. Quand les oursons grandiront, y aura-t-il encore du phoque ou du miel pour chacun ? Tout l’enjeu de la transition tient en cette phrase. – Terminé, en effet, la pêche pataugeoire au saumon dans quelque torrent gelé, la glacière des touristes et ses reliquats de pique-nique champêtre ont raccourci la chaîne productive. Le miel est désormais distribué par des distributeurs automatiques à casiers, planqués dans des troncs d’arbre connus de tous et pas donnés, d’ailleurs. Il n’est guère besoin de gros effectifs pour effrayer, au croisement des routes, les cars de touristes (ça leur fait tant plaisir!). Deux oursons un peu rondouillards suffisent pour l’heure. Les documentaires d’ours blancs, très appréciés des esthètes comme des militants environnementalistes, sont le plus souvent bâclés par des drones-caméras, qui filment toujours le même individu, supposé parfait. Les autres ont rendu leur tablier blanc et font de la publicité marketing pour des marques de chaussettes ou d’eskimos (glacés). Le petit ours noir, agrippé dans son sapin, tient entre ses griffes un relais pour smartphones et se plaint de crampes. A l’opposé, beaucoup d’ours ne font que  »la semaine des 35 roupillons » dans leur triste terrier délabré, parce qu’on ne leur propose aucun job motivant. Les pauvres ! – C’est à tous les ours – pas seulement ceux qui n’y croient plus – que s’adresse le programme Nounours-Démocratie (ND). Les grizzly économistes et sociologues à fourrure cherchent à convaincre leur communauté que, face au rétrécissement permanent du marché de la patte-à la-pâte, un partage va s’imposer. Pas celui que le marketing des humains établirait entre une minorité d’ours surmenés, en limite de burn-out, et la masse oursienne amorphe, oisive et démoralisée. Mais un vrai partage plantigrade, où chacun pourrait mettre la main/patte à la pâte, disons un deux ou trois jours par semaine, sans barboter le miel de son voisin. Ce serait la semaine de 28 pattes-à-la-pâte et presque autant de promenades romantiques au milieu des épinettes (ou de roupillons, ça regarde chacun). Avec cette révolution systémique, plusieurs ours pourraient s’employer à temps partiel dans le rôle de l’ours blanc  »parfait » sur sa banquise, plusieurs autres ours pourraient faire tourner l’usine à phoques et chiper le miel aux abeilles (ou aux apiculteurs ou à l’épicier), le petit ours noir, opérant en quarteron, n’aurait plus de crampe. On imposerait plusieurs oursons pour promouvoir les marques de pain d’épice au miel (ou de chaussettes ou de crèmes glacées, etc.). Après toutes ces promenades romantiques et toute la culture auxquelles ils auraient le temps de s’adonner, nos ours effraieraient nettement moins les touristes mais, au contraire, les charmeraient par de merveilleuses poésies et de doux chants susurrants… – Les esprits chagrins vont me dire :  »mais qui va payer tout ça, non d’un ours ? ». En fait, notre grizzly y a sérieusement pensé. D’abord, vous agrégez toute les prestations actuellement versées aux familles ou individus plantigrades : aide à l’habitat-tronc, allocation de frayeur des touristes, défraiement pour animation de la forêt, droits d’image et soutien au cinéma arctique, allocations  »jeunes plantigrades », assurance-hibernation, cure de miel,… vous obtenez déjà un joli paquet auquel vont s’ajouter les économies géantes que la communauté oursienne réalisera en n’ayant plus à gérer ces innombrables pactoles sociaux, tous issus de logiques différentes. La Perception Générale Oursienne – en fait, son ordinateur – se contentera de faire un chèque unique tous les mois à chacun et basta ! Au point que nos ours vont commencer à pouvoir arbitrer, chacun, entre une vie spartiate mais très saine, ménageant la santé (voire la paresse) et une vie de travail raisonnable, qui lui gagnera un supplément de revenu s’ajoutant au Revenu Oursien de Base (ou universel – ROB) que chaque individu touchera simplement en existant (un pot de miel par jour jusqu’à deux ans, puis 3, 4, etc. et quelques douceurs pour les ours les plus vieux).

7 – Retour au taf, il me taille la mine

Taille-crayon-2018 – Et si tous les phoques et le miel finissaient par se barrer vers des cieux où le ROB n’a pas cours ? – On a prévu ça, aussi ! D’abord, pour tout revenu de miel (ou de phoque) dépassant 10 fois le ROB médian, on taxera la tranche supérieure à 100 % (pas d’opération mathématique compliquée à faire). On instaurera une Taxe Globale de Miel (TGM) incluant tout, y compris le patrimoine en terriers, en troncs, les profits d’hibernation, etc. En redistribuant habilement, on va s’attaquer aux inégalités intra-plantigrades. Fini, les ours flapis, engourdis, frileux, enrhumés, féroces : tous les ours mangeront du miel à satiété et l’industrie du miel, comme il est logique, sera florissante. Les abeilles seront contentes puisque aucun miel ne sera gâché in fine. Elles aussi pourront se mettre à la culture…

6 – De la résorption du chômage

Chacun sa part dans la lutte contre le chômage

5 – Démenti AFP : l’Ourson Géo n’est pas membre du Bureau politique !

Je me fais, pour une fois, l’avocat de l’Ourson géopolitique qui, suite à certaines révélations de la presse française (du 9 janvier au matin) se trouverait, me dit-on, embringué dans les sombres arcanes médiatiques des règlements de comptes qui se multiplient au sein de la plus haute direction chinoise. Qu’on le sache et cela, en termes univoques, ce personnage qu’une certaine presse « people » représente aux côtés de Barak Obama ou traversant fièrement le toit d’une limousine « drapeau rouge » par un petit matin sans gloire de la place Tiananmen, n’est pas notre maître à penser géopolitique. Preuve à l’appui et très prosaïquement, il s’agirait d’un anonyme du nom de Winnie the Pooh, qu’on a sans doute confondu avec notre Ourson.

Le personnage à gauche, avec Tigrou, est banni en Chine, mais ce n’est pas notre ourson. Deux politiciens les imitent

Winnie, l'appel Y’a un ourson géopolitique qui se fiche de moi !

4 – Bons Vœux – Bon Casque !

L’Ourson est toujours en grande forme. Pour l’heure: alerte ! Un détachement de dinosaures de la Prévôté frappe à la porte de son antre estivale. Le port de peau d’ours dans un espace privé constituerait un affront aux valeurs de la République. Notre ami Géo brexite à l’anglaise… Bonne Année 2017 Mettez un casque pour faire face à la géopolitique !

3 – L’Ourson boude la rentrée

L’Ourson aime l’été indien et, n’allant plus à l’école, n’ayant aucun oursinet à charge, il se plaît à batifoler en pleine nature comme dans son antre estivale bien fraîche. Tant pis pour la  »rentrée ». Il lui semble que durant tout l’été ses semblables se sont déjà  »rentrés » dans le chou et qu’en matière d’écoles, celle de violence abjecte, celle de l’intolérance et de l’exclusion, celle de l’olympisme plus ou moins mafieux, celle du déni de démocratie (ce jeu d »’arguties juridiques », diraient certains agités du chef) ont tenu le haut de l’affiche. L’été finissant annonce un automne qu’on va devoir se fader. Hélas ! En deux coups de cuillère à pot, Super-Dupont a mué de  »je suis Charlie » à  »Maréchal, nous voilà ! ». Plus vintage et plus épidermique, tu meurs! En fait, le syndrome ne saisit pas tout le monde : le peuple des Charlies s’est profondément fracturé. Certains s’engouffrent dans la guerre sainte sécuritaire (identitaire ?) contre tous les Mahométans, tandis que d’autres restent fidèles à quelques valeurs fondamentales, du droit, du cœur et de l’esprit. Un point magistral a été marqué par les assassins de Daech, qui peuvent espérer que le coin fiché dans notre société s’enfoncera plus profondément encore ! La cohésion nationale n’a jamais été, il est vrai, le fort des Français. L’esprit gaulois se flatte bien plus de ses débordements d’humeur que de solidarité et de résilience aux épreuves. L’approche de cette fichue élection présidentielle, inutile – la fonction présidentielle fait-elle vraiment fonctionner le Pays (nous aurions plutôt besoin d’un vrai équilibre des pouvoirs et de citoyens civiques) ? – achève de troubler certaines eaux turpides de la politique au ras des paquerettes. La  »gnangnanterie » sans courage ni boussole des médias de masse comme celle de M. Hollande laisse deux camps français face à face, en posture d’affrontement. – L’Ourson avait très mal pris la piètre tentative de déchoir les  »vilains » de leur (bi)nationalité. Non parce qu’il serait lui-même »vilain », mais parce que son état-civil plantigrado-français et ses valeurs oursino-onusiennes l’y obligeaient. La folle machine législative (qui échappe, de fait, au pouvoir législatif) a continué à mouliner des flots de poison tout l’été, sans d’ailleurs ne satisfaire ni n’éclairer personne. Dernier et sublimement ridicule des avatars estivaux : la Grande Inquisition contre le maillot de bain qui ne montre pas assez de peau. Seule, la nudité avancée garantirait notre Laïcité Républicaine (pour un ours ou pour des jolies jeunes filles, je ne dis pas …) ! Mais, primo, tout le monde n’est pas si beau à voir tout nu. Secundo, il y a des gens qui craignent le soleil (une attitude follement subversive ?), d’autres qui utilisent des combinaisons de plongée (en jouant avec le feu dans l’eau ?), des bonnes-sœurs à cornette, des femmes aux oreilles fragiles portant parfois foulard quand le vent souffle (de la même façon que nos grand mères paysannes le faisaient systématiquement en sortant de chez elles), des trans-sexuels surpris entre deux changements de tenue, des pompiers ou des motards tout casqués et des vieilles bretonnes bien planquées sous leur coiffe bigoudine. Tous au bûcher ? Certes, il le faudrait, disent certains, pour que la laïcité passe, que le  »burkini » et le burkinn-abbé de Ouagadougou, le casque intégral et la cornette trépassent, ici-céans, devant nous ! Le maire de Saint-Kucu-Plage-les-Laïcons me l’a assuré, alors…

2 – Breaking News : Jeko, le grand-père de Géo aurait participé à Overlord, le 6 juin 1944, et débarqué sur Juno (il viendrait donc du Canada).

Une photo l’atteste, prise de la péniche de débarquement. Ensuite, il aurait épousé une oursonne des Pyrénées, Germaine, et Géo s’est retrouvé, à la génération suivante, avec des lunettes, à faire Sciences Po. Il n’en est pas trop fier…

Jeko vient libérer la France – Photo SIRPA-Ours juin 1944

1- L’esprit d’origine, lorsque c’était  »l’Ourson Géo »

L’Ourson géopolitique dans sa candeur initiale

Il se tient la tête et il soupire :  » quel monde de dingues ! ». Si vous pouviez comparer le jus originel du logo (impossible à mettre en ligne) à celui – plus sophistiqué – qu’un proche parent de l’Ourson nous a mitonné, vous le verriez brun, migraineux, assis sur une planète minuscule. Mais le blanc polaire convient mieux à une perspective globale des puissances à l’oeuvre. Les opérations se déroulent sur cette calotte de globe terrestre, trop petite pour en faire le tour sans se tordre les pattes, mais néanmoins trop grande pour en maîtriser le Tout déconcertant. Toujours, en arrière-plan, vous trouverez le Grand méchant ours, froid et hurlant (mais non, Vladimir, n’y voit point d’allusion !). Il rôde, en chasse de quelque proie, et se prépare à accaparer tout l’espace, à terroriser les esprits et sans douteà dévorer Autrui tout cru, à la fin. Adieu, univers de nos anciens, l’on imaginait régi par l’Etat de droit et par la croyance dans le Progrès ! Non point, pas si tôt ! Car l’Ourson conçoit le monde en termes de sciences humaines bien plus encore que de rapport de forces. Sa fourrure est faite de  »soft power » et son truc à lui c’est le renouveau :  » think global, act local », conseille-t-il. Car l’important pour lui, c’est bien de faire agir les bonnes volontés. Au fil de ses errances géopolitiques, l’Ourson pourrait perdre un peu de sa candeur. Mais il restera costaud; il a de la ressource; il s’accroche et chante avec entrain :  »là où y’a de la vie, y’a du miel ! » (vieux proverbe plantigrade). Suivez le guide ! Ours pensif face à l'Ourson

Une pub d’Ours sur Libération

Extrait du livre «Ours et les choses» de Andrée Prigent.

Un album jeunesse avec un ours qui s’appelle «Ours» ? Un peu limite, question imagination. Ce n’est qu’en refermant ce joli album en linogravure, fait de bleu et d’un zeste d’orange fluo, que l’on comprend. L’autrice, Andrée Prigent, qui habite à Rennes, n’allait certainement pas s’embarrasser du superflu. C’est même tout l’inverse. Son album s’appelle : Ours et les choses.

«Les choses», c’est ce mot-valise dans lequel on range à peu près tout. Pour Ours, ce sera quatre roues, cinq sonnettes, une cage… Les jeunes lecteurs penseront à leurs jouets récoltés au pied du sapin et déjà oubliés dans un coin de la chambre. Ça marche aussi pour les adultes : nouvelle télé, ordi, chaussures, voiture, maison… Dans cette histoire, voilà le problème : Ours n’a plus le temps de rien, depuis qu’il passe son temps à remplir sa carriole.

«Le bras gauche tire la carriole,

le bras droit ramasse des choses

Et la carriole se remplit.

Mais ce nest jamais assez pour Ours»