Antony Blinken, qui n’est pas un farfelu, soupçonne le régime de Poutine de commencer ou de s’apprêter à utiliser des gaz de combat pour »nettoyer » les bastions retranchés de l’armée ukrainienne, là où celles-ci maintien encore des îlots de résistance : au Donbass et le long du littoral. Rien n’est prouvé mais la tactique russe pourrait être de mixer armes lacrymogènes et agents chimiques prohibés, pour progressivement »durcir » son cocktail tueur. La tentation d’emploi d’armes de destruction massive concerne des usines métallurgiques entourant Marioupol et divers autres installations industrielles abritant combattants ukrainiens et populations civiles assiégés.
Le niveau de sauvagerie manifesté par l’assaillant ne présage d’aucune retenue en la matière. De plus, les Etats-Unis sont en possession de renseignements sensibles, qu’ils gardent pour leur usage.
Toujours est-il que le gouvernement de Volodymyr Zelensky se montre prudent et n’accuse pas, pour l’heure, la partie russe d’avoir franchi le Rubicon. Kiev appelle seulement à une enquête internationale sur la question. Il convient qu’elle ait lieu et que les inspecteurs de l’Organisation d’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) opère sur le terrain et dans la durée. Dans une précédente brève, nous avions vu comme cette grave transgression des lois de la guerre conduit inexorablement aux destructions extrêmes. Pourvu que Blinken se trompe !