– Dicton – « Le prophète d’aujourd’hui n’est pas celui qui prédit l’avenir mais celui qui contredit le présent ».
Le sud africain Allan Boesak, militant anti-apartheid, lauréat du prix Robert F Kennedy 1985 avait bien compris l’utilité de l’analyse géopolitique. Ce qui nous mine, c’est « l’air du temps », trop facilement accepté.
– SeAfood géopolitique :
« Quand les baleines s’affrontent, ce sont les crevettes qui morflent » (anonyme coréen de l’époque Taejong)

– Article – L’Apocalypse c’est quitter un monde de folie pour réécrire l’histoire humaine
(Tiré d’une interview avec le sociologue-philosophe Bruno Latour dans Le Monde du 31/05/2019) :
« Il est hallucinant de penser qu’on puisse conclure le « grand débat » [d’Emmanuel Macron] en convoquant 150 citoyens hors sol, sans territoires, et même privés du vieux système gauche/droite. D’où l’extraordinaire inaptitude des « gilets jaunes » à mouliner du politique. Que voulez-vous qu’ils disent, à part « Macron démission » ? Ce n’est pas de leur faute. Quand on a perdu la possibilité de décrire le monde où on vit, on est frappé par l’aphasie. Voire par la folie.
– Ou encore : « Aujourd’hui, il faudrait cinq planètes pour continuer à vivre comme nous le faisons. Soudain, nous prenons conscience de la différence entre le monde dont nous vivons et le monde où nous vivons … Réconcilier ces deux mondes, c’est ce que j’appelle « atterrir ». Mais la chose est impossible car la politique est faite par des Etats qui ont été refondés après 1945, à l’époque de la reconstruction et de la modernisation … Voilà pourquoi il est si difficile de passer de l’ancien au nouveau régime climatique.
– « L’apocalypse, la vraie, ce n’est pas les effets spéciaux hollywoodiens, c’est quelque chose de sérieux,… cela ne veut pas dire que tout va s’effondrer et qu’on n’aura plus rien à manger l’année prochaine, comme le prétendent les collapsologues, qui font de la très mauvaise religion. Le thème « apocalyptique » permet deux choses : d’abord, de considérer que notre situation a déjà été jugée, qu’il n’y aura pas d’autre monde, d’autre progrès… Mais aussi, du même coup, de recommencer une histoire positive, de constater que les marges de manœuvre sont nombreuses, les innovations aussi, bref de dire : non, la Terre ne va pas disparaître, les humains non plus, faut se mettre au boulot !
– Le modernisme est-il devenu une forme d’« escapisme » criminel. Car personne n’imagine qu’on sera 9 milliards à aller sur Mars. D’où la prolifération de ceux que j’appelle les « surnuméraires ». Cette notion a une immense profondeur tragique. Cela signifie : les gens naissent et ne servent à rien. C’est aussi cela, l’histoire des « gilets jaunes » : désormais, Gaïa nous pousse dehors, et tout le monde se sent surnuméraire ».
L’Ours refuse tout net d’être surnuméraire …
– Improvisation de l’Ours : » Ne pas vendre la peau de l’Ours avant de se retrouver soi-même pendu à un crochet (et na !) »
– Cancan – La Grande Bretagne au Pays des Merveilles
« Mieux vaut rêver de grandeur et de vastes horizons que d’avoir à gérer une écrasante déconfiture ». La citation vient de l’Ours, qui s’y connait en confitures.


Il y a trois ans, la patrie européenne de la démocratie et du pragmatisme dans les affaires publiques a décidé de voler de ses propres ailes, vers la jungle mondialisée. « Good bye, Europe! Prends soin de nos enfants communs, trop lourds pour ma liberté recouvrée ! » Recouvrée ? Le dossier du divorce a été , sans cesse, remis sur la planche en évoluant vers l’absurde. Au delà des divisions internes, des contradictions et des gros mensonges, cette procédure de divorce, jouée à la roulette, fait peur et frustre encore plus les sujets britanniques que l’exposition honnie à la « bureaucratie bruxelloise ». Après tout ce temps à vociférer qu’on ne voulait plus d’eux, ces étrangers (de l’Est et du Sud) sont-ils rentrés chez eux ? Les Etats-Unis et les riches nations industrialisées se sont-ils précipités à Londres pour signer des accords de libre-échange et offrir une solution de rechange à l’UE ? Les opportunités pour la City et le « retour de l’argent » attendu du pot communautaire s’annoncent-ils positifs ? L’unité est-elle préservée entre les composantes du Royaume et avec ses voisins frontaliers, à commencer par la République d’Irlande ?
– Au final, l’accord de séparation amiable négocié dix-huit mois durant avec Bruxelles a-t-il la moindre chance de trouver un public à Westminster et dans le pays profond ? Theresa May, qui a proposé, le 20 mai, un second référendum en échange d’une acceptation préalable de ce texte par le parlement, a-t-elle la moindre chance de passer dans l’histoire pour autre chose qu’un fossoyeur doublé d’un jongleur manchot ? Seraient-ce alors les prémices d’une guerre civile ?
J’arrête là cette triste litanie des agonies, malgré l’insistance de l’Ours, qui aimait jadis qu’on l’appelle « Teddy ». Et moi qui kiffais la vigueur de l’esprit démocratique outre-Manche… De quoi nous mêlons-nous, tous les deux ? Et bien de l’avenir de l’Europe et de l’Occident. La contagion populiste nous a tous atteints et des émotions folles brouillent les esprits.
– Aux Etats-Unis, la moitié de la population vit avec honte les frasques et la nocivité de Donald Trump. En Pologne et en Hongrie, les manifestations anti-intégrisme, anti-chauvinisme se multiplient. En France, on est revenu un peu – juste un peu – de l’épopée insensé des gilets jaunes. En Italie, on plonge dans le néo-fascisme jusqu’à la lie, etc.
Mais des résistances se manifestent ça et là. Pour sauver la démocratie, espérons qu’à l’heure fatidique, la (bonne) moitié des Britanniques, des Français, des Allemands, etc. seront là !
– Le seul moyen de délivrer l’Homme du crime, c’est de le délivrer de la liberté« (Eugène Zamiatine, dans l’ouvrage orwellien « Nous autres »). Ca vaut aussi pour les vastes communautés étatiques.
– Truisme – Le centre de gravité du monde est oriental
L’ineffable F-O Giesbert, constate avec un effarement simulé : »une forme de disparition de l’Occident, le centre de gravité du monde étant devenu oriental ». Nous le saurions bien mais nous répugnons à le reconnaître. Bravo pour l’évidence !
– C’est un fait que les Européens (7 %) + les Américaeriins (4%) cela fait 7 + 4 = 11% de la population de la Planète. Pas top ! L’un pouvant expliquer l’autre, s’est un autre fait établi que les USA représentent pas loin de 100 % de l’injustice et des spasmes suicidaires inhérents à notre système économique »globalisé ». Celui-ci n’a plus rien à voir avec le libéralisme vertueux, rationnel et émancipateur théorisé depuis Adam Smith. Il évoque plutôt l’économie de prédation des conquistadores espagnols et portugais au 16 ème siècle. Vu sous cet angle, l’Italien Christophe Colomb serait bien le père de la mondialisation. Mais les indiens Caraïbes ne sont plus là pour le confirmer. De l’abandon de l’étalon or en 1971 au chaos spéculatif sur les marchés des changes, de la dérégulation façon monétariste, à la Milton Friedman, aux effondrements des économies régionales dans les années 1990 (crises d’Amérique du Sud, d’Asie, de Russie…), de la crise des subprime au krach de 2008-2009, suivie par la crise de l’Euro dans la foulée, il est difficile d’ignorer que des apprentis-sorciers, idéologues fous, cyniques et avides, conduisent l’économie du monde. Les Européens ont suivi le mouvement, appât du gain oblige. Les Asiatiques ont surenchéri, car ils sont bien plus habiles dans l’économie de casino, moins sensibles aux inégalités et qu’ils »bossent » plus dur que les Occidentaux. Qu’on voit les choses ainsi ou non, la valeur ajoutée, l’argent, l’investissement et les réserves, l’endurance, c’est chez eux désormais… et c’est du long terme … voilà les nouveaux Christophe Colomb,… la Nouvelle Amérique !
– A en croire les »cycles de François Lenglet », toute société qui s’ouvre à l’extrême pour capter les opportunités du monde voit sa prospérité et donc sa cohésion s’effondrer brutalement lors d’une crise économique systémique terminale. On entre alors, comme on le voit céans, dans une ère de repli sur soi, de déni du fait économique, de nationalisme exacerbé, d’isolationnisme, de tout sécuritaire, de populisme, etc., etc. On y est. Mais est-ce que »l’Orient » ne va pas nous faire le coup de poursuivre simultanément son hégémonie économique ET son ascendant stratégique 很可能 ?
Urgent : revoir le film de Jean Yann »Les Chinois sont à Paris », pour redécouvrir le comportement bizarre de nos compatriotes face à »l’Orient ».
– Credo de l’Ours Géo :
« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. » (Propos emprunté à Albert Einstein, un gars lucide…)
– Bréviaire succin de la géopolitique : Orwell a tout dit
- La Guerre, c’est la Paix ; La Liberté c’est l’Esclavage ; L’Ignorance, c’est la Force ! (Ministère de la Vérité)
- La Liberté, c’est la liberté de dire que deux et deux font quatre. Lorsque cela est accordé, le reste suit. Au bout du compte, le Parti annoncera que 2 et 2 font 5 et il faudra bien l’accepter.
- Big Brother vous regarde. Le plus terrifiant n’est pas qu’il te tue pour avoir pensé autrement, c’est qu’il puisse avoir raison.
- La réalité n’est pas extérieure. La réalité existe dans l’esprit humain et nulle part ailleurs. Pas dans l’esprit d’un individu, qui peut se tromper et, en tout cas, périt bientôt. Elle n’existe que dans l’esprit du Parti, qui est collectif et immortel. Ce que le Parti tient pour vrai est la vérité. Il est impossible de voir la réalité si on ne regarde avec les yeux du Parti. Voilà le fait que vous devez rapprendre, Winston. Il exige un acte de destruction personnelle, un effort de volonté. Vous devez vous humilier pour acquérir la santé mentale.
- Le Parti ne s’intéresse pas à l’acte lui-même. Il ne s’occupe que de l’esprit. Nous ne détruisons pas simplement nos ennemis, nous les changeons.
- Il n’y a rien de plus beau que la destruction des mots. Bien sûr, l’épuration maximale se situe du côté des verbes et des adjectifs, mais il y a aussi des centaines de mots superflus.
- Qui contrôle le présent contrôle le passé. Qui contrôle le passé contrôle l’avenir.
– Saindoux du 01/04: charcuterie numérique en promotion chez Céleste
Pour inaugurer « l’année lunaire du Cochon », la Chine a lancé une belle innovation, à laquelle le New York Times a consacré sa Une du 28 février. Il s’agit de mettre en place un dispositif de reconnaissance faciale pour les quelque 400 millions de cochons qui fournissent les plats favoris des consommateurs urbains. Pourquoi ce grand dessein ? D’abord, parce que le Parti, trop affairé à faire tourner le moteur économique du monde, a du déléguer aux algorithmes le contrôle du vivant (toutes espèces confondues). De plus, pour assurer la cohérence alimentaire, le binôme « cochon-patates » a été préféré par la direction centrale à « canard – riz » (trop espagnol : Canaries), ce, au titre de « l’agriculture intelligente ». Plutôt que de redécouvrir la potée (recette séculaire chinoise, comme la choucroute, les frites et la tomate farcie), il s’agit d’injecter dans l’économie circulaire porcine, comme en toute chose, une dose salvatrice de numérique.
– L’élevage porcin chinois compte 26 millions d’exploitation familiales et plusieurs – très grandes – gérées par l’Etat. Il ne dispose, pour l’heure, que de 176 millions de caméras couplées à l’intelligence artificielle : même pas une pour deux cochons ! Les choses vont rapidement s’améliorer. Les spécialistes chinois confirment que les têtes de cochon, bien que toutes différentes (comme le sont les visages humains) sont modélisables dans des applications dédiées, surtout le groin. En se basant sur l’identification numérique des groins et le renseignement disciplinaire, la politique des cyber-abattoirs sera donc modulée ou durcie, conformément au mérite de chacun. Même en Chine, on trouve des pervers, complices d’ONG étrangères, pour prétendre que le marquage aux oreilles ne coûterait que 0,30 $, soi-disant moins cher que les 7 $ par tête nécessaires à la reconnaissance faciale numérique du cochon. L’argument est fallacieux, tant s’impose le fait que « le numérique, c’est la démocratie aux couleurs de la Chine ! ». De plus, les coûts unitaires de la démocratie numérique (porcine) vont chuter vertigineusement.
– Désormais, les groins, les saucisses, les côtelettes et les andouilles seront tracés et notés socialement. Un progrès appréciable vers un ordre parfait. Les généticiens du Centre sont fiers de bosser à améliorer le génome porcin ou autre, pour bientôt atteindre l’idéal eugénique caressé dans le « rêve chinois ». Ceci passe par l’éradication, à la fourche-ADN, des gênes de l’empathie, du sens de la famille, de la peur de la mort et de la mémoire sociale. Restera la viande et le numéraire, ce qui satisfera pleinement l’attente des masses consommatrices et la demande des marchés extérieurs, y compris celui de cette bonne vieille France décadente.
Occasion à saisir ! Alibaba vous propose en promotion, cette semaine, la tête de porc à 9,99 €, toute fraîche dans votre boîte à lettres !
article du petit canard laqué déchaîné pour le 1er avril (merci aux copains de Yann)
– Croquis – Rond-point jaune
– Antonio Gramsci, sur les cafouillages de l’Histoire :
» La crise est le moment où l’ancien ordre du monde s’estompe et où le nouveau doit s’imposer, en dépit de toutes les résistances et de toutes les contradictions. Cette phase de transition est justement marquée par de nombreuses erreurs et par de nombreux tourments« . Les fabricants d’anti-anxiolytiques m’ont payé (cher) pour vous sortir celle-là !
– Vœux – L’Année du Cochon, c’est tout bon !

– En l’Année Gai Luron, l’Ours préconisait le port permanent du casque. Dorénavant, passez l’armure !
La Lune dicte sa loi et ses caprices à notre humanité agricole. Adios, le Toutou 2018, nous voilà dans l’Année du Cochon ! Au vu du bouillonnement géopolitique amlus fort encore, en 2019, notre ami Naf-Naf vous invite à recourir, comme lui, à une solution des plus radicales en matière de maîtrise de l’espace stratégique : furtivité en peau de mouton (= complaisance et obéissance feintes) et propulsion décarbonnée – sans pillage de métaux rares – autorisant des piqués imparables sur l’adversaire (capacité offensive extrême). Si, vous aussi, révérez Maître Cochon, équipez-vous, en vue d’un contexte stratégique (et social), plus incandescent encore !


-> Bonne Année lunaire, toute en rondeurs cochonnesques !
Annexe documentaire: L’année du Cochon débute le 5 février et se terminera le 24 janvier 2020.
Les cochons sont des êtres diligents, compatissants et généreux. Ils possèdent une forte capacité de concentration intellectuelle. De fait, une fois l’objectif fixé, cet animal emploie toute son énergie à y parvenir. Douzième des animaux du zodiac chinois, il a trottiné péniblement, sur ses courtes pattes, jusqu’au chevet de Bouddha, arrivant bon dernier mais vaillant. Même si le Cochon sollicite rarement de l’aide , ils ne la refuse pas à autrui. Il possède d’ailleurs un sens inné de la famille et des amis, vraiment sympa !
De nature confiante, il se laisse, hélas, facilement berner. De façon générale, le Cochon reste serein face à l’adversité. Quelle que soit l’épreuve qui le frappe, il gère avec perspicacité et sérieux. Il fait, également, preuve d’un grand sens des responsabilités lorsqu’il s’agit de tenir sa parole. Les personnes nées en 1959 et 2019 sont du signe du «Cochon de terre». Elles sont encore plus communiquantes et appréciées à la ronde.
Les chiffres porte-bonheur du Cochon sont 2—5—8 et les nombres les contenant. Ses couleurs favorites sont le jaune, le gris, le marron et l’or. Ses
fleurs préférées, la marguerite et l’hortensia.
En 2019, les Cochons pourront s’attendre à de très bonnes performances de leurs actifs, grâce à la nature toujours judicieuse de leurs placements, comme l’indique la tirelire-cochon (Piggy bank) contenant ta propre épargne, oh, lecteur ! In fine, chez lui, c’est clair, tout est bon, sauf sa soumission au bourreau.
– Harvard, l’université de la résistance à Trump, fait un carton dans la boulangerie normande
juin 23, 2017
La presse américaine en a fait un grand titre : les étudiants de Harvard ont créé, en mars, une « école de la résistance » à Donald Trump (cf. Le Monde du 12.04). Comme disait Thomas Jefferson : « Lorsque l’injustice devient loi, la résistance devient devoir ».
Plus de 6 500 étudiants se sont inscrits à la première session de la « Resistance School », également suivie par 43 000 autres sur la page Facebook de l’école. Fer de lance du dispositif, les étudiants de la prestigieuse Harvard Kennedy School of Government se sont placés sous la bannière des Pères-fondateurs de la Nation américaine, pour déconstruire les Trumpolitics.
L’Ecole de la Résistance « ambitionne d’aller plus loin que juste réduire l’aberration politique qu’incarne Donald Trump », nous a expliqué Shanoor Seervai, l’une des trois étudiants qui ont fondé l’école. Un rédacteur anonyme de la revue The Chronicle of Higher Education nous explique : « Ce que nous faisons, c’est de suivre l’appel du président Macron à quitter cette terre de désolation nord-américaine, potentiellement dévastée par la forfaiture des Républicains en matière d’accord de Paris sur le climat ». Et de préciser : « une aire de migration a été spécialement aménagée à l’intention de notre école, en Normandie (NDR: dans l’Orne), au cœur du charmant village de Damigny ».

La presse normande n’a pas manqué ce scoop de la mondialisation : « l’Ecole de la Résistance de Harvard se saisit d’un plat (de résistance) et, avec l’appui des fromagers normands, se lance en grand dans la boulangerie ». D’ailleurs (photo ci-dessus), l’hebdo de l’Orne titre fièrement, en date d’Alençon : « Harvard, le lévurier (NDR référence à l’effervescence universitaire) continue de grandir ». Conclusion : comme aurait pu dire La Fontaine, ce n’est pas parce qu’on a les synapses exigeants qu’on doit pour autant négliger les nourritures terrestres d’ici-bas. A table !
– Psy – Audace et débrouille dans les vœux du Nouvel An
Il n’est jamais inutile de réfléchir aux vœux que nous prononçons pour le Nouvel An, non pas pour sacrifier aux rites mais pour « booster » l’optimisme de ceux à qui nous les adressons de bon cœur. La traditionelle ritournelle consiste à se mettre dans la peau du Père éternel, ou du Bouddha, ou de l’Empereur de Jade : « que, par le miracle de ma soudaine toute-puissance, ta Santé – sans vigilance – ton Bonheur – sans peine – ta Prospérité – sans effort – déboulent illico du Ciel : Badaboum ! … Et puis, j’allais oublier: que le climat rentre dans le rang ! De même: que le niveau des océans et la température du Globe descendent de six mètres et de deux degrés ! ». Plus fort que ça, on déclenche un second big bang !
– Malgré sa faconde bien connue, l’Ourson ne croit guère aux miracles enrubannés. Mais il souhaite sincèrement un « petit mieux graduel » pour chacun, si chacun y met du sien. Par affection pour vous, il vous glisse à l’oreille : « Tu ne gobes pas vraiment les vœux du Nouvel-An en protocole super-miraculeux, n’est-ce pas ? Alors, pourquoi donc attendrais-tu un nouveau départ de l’Homme Providentiel ? Non, pas le Père Noël, qui existe (en multiples exemplaires), mais en « l’Elu du Peuple« , ce sapiens miraculis bien de chez nous, dont le programme a ressuscité toutes les « niaiseries » de Nouvel An auxquelles tu n’avais pas voulu croire ».
En 2018, entraînez-vous à ne compter que sur vous-même et sur ceux qui sont partant pour cheminer avec vous. Si vous voulez la Paix, travaillez-y en direct ! Si vous voulez la Justice, battez-vous ! Si vous optez pour le confort, construisez vous-même votre petite chaumière ! Si ce sont les autres qui comptent à vos yeux, et bien sortez de chez vous et soyez « la lumière du Monde »… Et vive le petit artisanat indépendant ! »
– L’Ourson est encore jeune mais déjà retord. Il a bien compris que l’action citoyenne (comme l’hédonisme pur) n’est point affaire de discours ni d’anesthésiant ponctuels. Toute la rhétorique de la consommation « pour célébrer » n’est que fade miel OGM à ses babines… Il veut de l’authentique !
– Prétendre qu’il y aurait, dans la classe politique, plus de crapulerie ou de cynisme qu’ailleurs dans la Nation est bien loin de la vérité. On y trouve en fait un grand nombre de personnes honnêtes, simplement travaillées par une légitime ambition personnelle.
– Mais, sur le long terme, c’est bien à « nous, les gens et les ours », d’avoir l’ambition de tout prendre en main. La société civile servira à cogérer le monde, aux côtés des états, des marchés et des média. Prenez les exemples du développement international; de l’action humanitaire; de la protection de l’écosystème; de la légitime défense contre la bouffe empoisonnée; des réfugiés « accueillis » par la Forteresse Europe, des sans-abri à nourrir, des cours de rattrapage offerts, dans nos établissements scolaires sensibles; du coaching et de la deuxième chance qu’on voudrait offrir à nos jeunes qui n’en ont pas eu une première …
Foi de plantigrade, l’alerte ne vient jamais du monde politique et, aux mieux, l’Etat finit par appuyer des contributions qui émanent de la société. Douze millions de français militant dans des associations ou participant à l’économie sociale, solidaire voire « circulaire » vous le confirmeront: les gens – ceux qui bougent, s’entend – peuvent protéger leur coin du monde et même le rendre meilleur. Ils font cela pour les générations suivantes. Bien, les gens !
Humeur – 2018, l’année lunaire du Gai Luron


Exit les cocoricos stridents du Gallinacé, nous rentrons dans la ronde haletante et mouillée du Chien, Messire Toutou. On s’attend à une année qui déboule entre nos pattes et laisse des taches humides là où elle passe sur nous. Fidèle et « amie de l’Homme », l’Année lunaire 2018 va-t-elle faire baver des flopées de cosmos sur nos têtes voire, sans crier gare, contracter la rage pour nous mordre ? Ce, au beau milieu d’un jeu géostratégique apparemment innocent, du style « rattrape la ba-balle, brave bête ! ». L’Ourson a déjà fourni l’horoscope concernant l’année solaire. Ce sera pareil, dans le calendrier lunaire (ou chinois): dès le 15 février au soir, porter un casque et ronger son os seront requis de chacun, pour bien passer le cap !
– Oyé, oyé ! les voilà : Droopy, Dingo, Croc blanc, Gai-Luron, Rintintin et Rantanplan ! Ils se donnent un mal de chien à renifler nos empreintes carbone, nos fuites d’ADN, nos petits délits et nos instincts bestiaux cachés. Il va falloir se mettre à quatre pattes et aboyer très fort pour les tenir à distance… ou appeler en renfort des hordes de chats cynophobes. Et si jamais, la planète du Fox à poil ras entrait, par mégarde, dans la constellation du Chihuahua ourlé, alors, là, vraiment, je n’ose même pas y penser !
– Le calendrier zodiacal bouddhiste est calqué sur l’ordre d’arrivée de douze animaux au chevet du Bouddha mourant: le plus malin a été le Rat, qui, perchant sur le museau du Cheval au galop puis sur la gueule du Tigre bondissant, a fait l’ultime (petit) bond décisif, à l’arrivée de la course. Après viennent le Mouton (ou Chèvre), le Singe, le Coq et « notre ami » le Chien – dans l’honnête moyenne, sans plus – et, finalement, le Cochon, assurément le moins sportif des douze, mais néanmoins pas idiot et très consommable. A bien regarder M Kim Jong-Un de Corée du Nord, je crains d’ailleurs que le Goret nucléaire soit le signe zodiacal de l’An 2019. C’est ça la géostratégie ! Si la Planète existe encore alors, on recommencera le cycle, par le Rat, puis le Bœuf, le Tigre, le Lièvre (ou Chat) et enfin, le Dragon, qui incarne l’Auguste Jaune (l’Empereur tout-puissant) et sa technocratie céleste, au top de la hiérarchie sociale…
Deux précautions à prendre.
1 – Portez du rouge autour du cou, si vous entrez dans une année placée sous le signe/animal de votre année de naissance. En l’occurrence, si vous avez 0, 12, 24, 36, 48, 60, 72, 84, 96 berges, vous êtes très probablement du Clébard. Alors, grattez une truffe bien rouge sous vos griffes ou portez un collier garance. Ensuite, distribuez à vos affidés des os à moelle ainsi qu’un petit tonneau de gnôle que vous trouverez au collier des Saint Bernard !
2 – Préparez en cuisine une bouillie bien compacte de carambars, fourrée à la nougatine. Placez la confiserie encore chaude devant votre cuisinière en faisant neuf courbettes vers l’Est. Ajoutez du sucre, des amendes et des dates écrasées : ce sera votre offrande au Dieu du Fourneau. Laissez ce génie céleste – trop bavasseur – engloutir la bouillie collante. Le voilà les dents et les mâchoires bien scellées par le sucre et le caramel. Il s’en trouvera incapable d’aller « cafeter », là-haut, auprès de l’Empereur de Jade (le « Number One ») les ragots et potins intimes débités à longueur de journées, par les membres de votre petite famille.
Maintenant, vous voilà prêt à franchir l’Année, vêtu d’habits neufs et précédé de retentissantes pétarades, comme il se doit ! Surtout, n’oubliez pas de faire rapidement fortune, vous nous décevriez !
– Destin – C’est fait : avec 66,01 % Lapin aux yeux bleus est élu président !
Recap, pour l’Histoire, par ordre chronologique :

23 avril : jour de dilemme impossible. Je me rends au bureau de vote, par le chemin des écoliers, en traînant les godasses. Il va me falloir sans doute plusieurs escales au marché du dimanche (voire une seule, au bistrot), en évitant de regarder les affiches et les professions de foi. Formaté comme je le suis, je ne suis pas parti pour me retrouver du côté du manche et de la majorité triomphante. Mais plutôt du côté de la résistance »douce », celle qui passe par les mots et recherche l’empathie.
Guère intéressant, tout ça. L’Ourson Géo n’a pas les mêmes états d’âme. Il vient de relire les pensées de Pascal et veut tenter un pari : quatre candidats qu’on dit « dans un mouchoir », avec, chacun une drôle de feuille de route pour nous mener où ? Il va tenter la synthèse. Sa patte avant-droite sera « Ours de marine« . Sa patte avant-gauche : « Méluche-peluche« . Comment nommer la patte arrière-droite sinon « Filons à l’abri« . Et la dernière (arrière gauche, celle qui fait un croche-patte à l’arrière droite et à l’avant-gauche en même temps) : « Macaron au miel« .
Chaque patte aura son programme et son autonomie totale, en concurrence avec les autres.
– La patte avant-gauche commande : « direction l’Alliance bolivarienne des Amériques, Maduro, Poutine, Bachar ou la mort ! ». La patte avant-droite n’est qu’en partie d’accord, il faut non seulement défendre les dictatures mais aussi en créer partout où cela sera possible : elle n’avance qu’à moitié et se prend un méchant coup sur l’ongle de la part de la patte arrière gauche. Notre ours trébuche… Mais la patte arrière-droite le relève en bondissant sur l’horizon des 48 heures de turbin hebdomadaire : foin de sécurité plantigrade, distribuez le miel des abeilles à vos enfants et à vos oursonnes, l’avenir est à qui empoche ! La patte avant-gauche l’écrase sans pitié en proposant qu’on l’ampute (tout corps social pourri doit être révoqué). Derrière elle, la patte arrière-gauche rassure : elle est d’accord avec tous et avec leur contraire, quoi que… A ce moment critique d’hésitation, notre ourson-électeur accroche une souche et se ramasse une seconde fois sur un tronc d’épinette. Pour avoir essayé la synthèse et et tenté de sauver la cohésion nationale, le voilà le museau endolori, le menton aplati, ouïe, ouïe, ouïe !
Finalement, pour Pascal, c’était plus simple : « croyez en Dieu, même si vous n’y croyez guère, ça ne mange pas de pain ». D’où l’unité croyants-non-croyants aisée à réaliser. Mais, quand il vous faut combiner quatre bobards en une seule vérité infaillible, c’est le mal de crâne assuré ! De plus, comme je lui en ai fait la remarque avec tact, « l’électeur Sapiens, lui, n’a que deux pattes (nommées « jambes »), ce qui le rend moins apte encore à la synthèse en courant. Plein de commisération, il m’a interjeté que « le deux-pattes » n’a aussi que deux lobes cervicaux. Il ne sait pas, non plus, les coordonner entre eux et penser fortement : « ton espèce est trop bonne en chicanerie mais nulle en grande politique ». Ah bon ? « Ouais, vous devriez faire voter les chenilles et les mille-pattes ! « Tu crois ? « Et ouais, ils voteraient illico pour les ours ! »
– Spéculations – Premier tour de la présidentielle : un sondage amphigourique
Pour cerner avec précision les perspectives de l’après-second-tour, l’Ourson Géo a récemment créé l’Institut ursidé des Sondages amphigouriques (IUSA). Retournons à nos grimoires: le fameux trilogue divinatoire d’Arnak Trukamor (1134 – 1768), bien supérieur au Nostradamus, fera l’affaire. La France est-elle à l’aube d’un Grand soir sans lune ?
– Les onze candidats et leurs hologrammes respectifs ont absolument TOUT dit, ceci, en juste trois phrases bien senties (à vous d’attribuer à chacun sa part) :
« Debout la France, le temps est venu de montrer une volonté pour la France ! Il s’agit de faire un choix historique pour faire battre le cœur de la France. Par la force du peuple, il nous faut remettre la France en ordre et faire entendre le camp des travailleurs ! Nous allons nous libérer de l’occupation financière et, dans l’intérêt de nos vies pas de leurs profits, car la France doit être une chance pour tous ! » (fin de citation)
Ils parlaient bien de l’Hexagone, pas de la Patagonie. Pour le reste, ça n’est pas très clair… c’est là que le sondeur intervient !
Il relèvera l’humeur de chaque électeur, par prélèvement d’une petite carotte au fond du noyau caudé de son cervelet. Avant d’être livrées aux lapins, les carottes seront râpées, comme l’est le scrutin. On observera alors si nos lapins-tests développent des yeux globuleux bleus, rouges ou verts et s’ils mordent le sondeur. Ce sont là des signes significatifs pour ceux qui savent les interpréter politiquement. Ainsi, de la couleur de ses yeux, on pourra déduire l’intensité du charisme politique de chaque lapin :
Lapin multicolore (opportuniste)
Lapin de la classe exploitante





– De même, pour un échantillon lapinesque du centre et de gauche :



Maintenant, oubliez les candidats sans peps, embrochez les autres et dégustez les, accommodés à la sauce populiste. Buvez un coup en attendant la publication des résultats. Ce sera le 7 mai. C’est simple !
– Voyance – A la présidentielle, Géo prédit la victoire d’un lapin

Entre-deux-tours : voici le pronostic politique exclusif de l’Ourson !
Pour cerner avec précision les perspectives de l’après-second-tour, l’Ourson Géo a récemment créé l’Institut ursidé des Sondages amphigouriques (IUSA). L’avenir serait dans les grimoires, où tout, selon lui, serait déjà inscrit. Le fameux ouvrage divinatoire d’Arnak Trukamor (1134 – 1768), bien meilleur que Nostradamus, servira donc de base. Mais, au fait, que s’est-il donc passé en France, à l’aube du Grand soir sans lune ?
Les onze candidats et leurs hologrammes, spectres ou fantômes ont TOUT dit, et ceci en juste trois phrases bien senties (à vous d’attribuer à chacun sa part de logorrhée électorale) :
« Debout la France, le temps est venu de montrer une volonté pour la France ! Il s’agit de faire un choix historique pour faire battre le cœur de la France. Par la force du peuple, il nous faut remettre la France en ordre et faire entendre le camp des travailleurs ! Nous allons nous libérer de l’occupation financière
et, dans l’intérêt de nos vies pas de leurs profits, car la France doit être une chance pour tous ! »
Donc, ils parlaient bien de l’Hexagone, pas de la Patagonie. Pour le reste, c’est pas très clair…
En partant des résultats sibyllins du 23 avril, on déduira facilement la turbidité absconse des variations du mauvais oeil. A partir de ça, on relève, à la pompe à miel, la densité d’adrénaline de chaque électeur survivant doté de deux, trois… jusqu’à cinq pattes, avec prélèvement de carotte dans le noyau caudé du cervelet (côtés gauche et droite, négligez le centre). Avant d’être données aux lapins, les carottes seront râpées comme l’élection. Il faut alors observer si les lapins développent des yeux globuleux bleus, rouges ou verts et s’ils mordent le sondeur. Ce sont des signes importants pour ceux qui savent les interpréter. Par exemple, en fonction de la couleur de leurs yeux … :
Lapin insondable,opportuniste, libéral (privilégié) souverainiste, sécuritaire, atlantiste, populiste FN, milicien ..
De même, pour un échantillon lapinesque du centre et de gauche :
Lapin abstentionniste, bobo, centriste, lapin social-démocrate, vert, populiste de gauche, trotskyste, migrant (ne vote pas)
Maintenant, oubliez les candidats perdants (perdus ?), secouez bien et mangez les lapins, que vous aurez préalablement accommodés à la sauce dialectique. Buvez un coup et attendez la publication des résultats, dans 15 jours. C’est simple !
– Trahison culturelle – Saluons le Nouvel An lunaire, dit chinois!
Exit les méchouis de Mouton, nous rentrons – tout excités – <strong>dans la ronde du Singe</strong>, une année qui tressaute et rebondit dans tous les sens! Voilà qui annonce maintes simagrées politiques, des foires d’empoigne sans lendemain, des sautes d’humeur, de climat ou d’altitude erratiques mais, in fine, plus de peur que de mal dans notre pré-carré géostratégique pour 2016!
Oyé, oyé ! nous voilà gibbons, orang-outans, King-kong ou bandarlogs ! malins comme nous-mêmes-> On va pouvoir faire plein de grimaces et rembourser nos créditeurs en monnaie de singe : pas si mal …
– Le déroulé du <strong>calendrier zodiacal bouddhiste</strong> est calqué sur l’ordre d’arrivée des douze animaux au chevet du Bouddha mourant: le plus malin a été le Rat, qui, perchant sur le museau du Cheval au galop puis sur la gueule du Tigre bondissant, a fait l’ultime (petit) bond décisif, à l’arrivéee de la course. Le plus nul a été le Cochon au ventre bas et lesté, néanmoins le plus consommable. Le Singe se situe dans la moyenne, sans plus.
– Après le Mouton (ou Chèvre) puis le Singe, viendront le Coq, bien français; le Cochon, poussif, … puis à nouveau un cycle de douze, commençant par le Rat; puis le Boeuf; le Tigre; le Lièvre (ou Chat); enfin, le Dragon, qui symbolise l’Auguste Jaune (l’Empereur tout-puissant) et qui se place au top du top dans l’échelle sociale…
<strong>Deux précautions à prendre</strong>.
1 – <strong>Portez du rouge autour du cou</strong>, si vous entrez dans une année placée sous le signe/animal de votre année de naissance. En l’occurrence, si vous avez 0, 12, 24, 36, 48, 60, 72, 84, 96 berges, vous êtes très probablement Singe. Alors, remontez dans votre arbre et cueillez un collier de houx; Ensuite, distribuez à chacun de vos affidés une banane ainsi qu’une enveloppe rouge remplie, bien sûr, de monnaie de singe !
2 – Préparez en cuisine une <strong>bouillie bien compacte</strong> de carambars, fourrée à la nougatine. Placez la confiserie encore chaude devant votre cuisinière en faisant neuf courbettes : ce sera une offrande au Dieu du Fourneau. Laissez-le tout consommer. Le voilà les dents et les mâchoires bien scellées par le sucre et le caramel. Il s’en trouvera incapable de « cafeter », là-haut, à l’Empereur de Jade – le « Number One », qui le convoque au rapport- les ragots et potins de cuisine papottés par les membres de votre famille, tout au long de l’année. Maintenant, vous êtes prêts à franchir l’Année, vêtus d’habits tout neufs et précédés de retentissantes pétarades, comme il se doit ! Et n’oubliez pas de faire rapidement fortune !
– Vérité cachée – L’imposture du »Cartel de Noël », source de grabuge

Super-manif, ce matin, devant le siège français de Santa K. Global Corp, à la Défense. Des bergers assiègent le gratte-ciel de verre rouge et blanc, avec leurs brebis (qui broutent ce qu’elles peuvent sur l’esplanade du CNIT), l’âne, le boeuf, le Ravi, la poissonnière, le tambour major, Mireille et son gardian de Camargue et tout le cortège des santons. A la tête du cortège, sacrément remontés, Melchior, Gaspard et Balthazar, le poing en l’air et l’oeil furibard. Sur les calicots, la colère éclate : « Père Noël = imposteur ! Des cadeaux d’amour pour Noël, pas de marketing !
La température sociale virant au vinaigre, M. Père Noël (le représentant pour la France de la multinationale Santa K. Global Corp et de la Cookie-Colas Universal), laisse entrer dans son saint des saints une petite délégation, composée des trois rois mages. Accueil sirupeux :
– « Cookie-colas, chocolats au cognac à foison, pour vous, les gars! … want a cigar ? … qu’est-ce que c’est que ce gros chagrin-là ? .. smile !.. Allez, servez vous bien dans la hotte ! … encore un chocolat ? »;
Balthazar, le plus vieux des trois (2087 ans) prend la parole avec gravité :
– « Nicolas, vieille fripouille, puisque le marché t’a inventé, nous en subissons la sentence, mais nous avons deux trucs à clouer dans ta vieille caboche frippée d’escroc parisien :
* Et d’un: les cadeaux de Noël, c’est nous qui les avons inventés, en l’An zéro je crois ou alors en 1, à Béthléem. Rends-nous en justice !
* Et de deux : offrir des cadeaux, le soir de Noël juste pour satisfaire les mioches, les blancs-becs et les vieux, ça ne fera que mener le monde vers toujours plus d’égoïsme. Ce n’est pas la satisfaction individualiste qui vaut, c’est le bonheur, partagé ensemble ! »
Santa s’apprête sèchement à lui répliquer que, « comme rois-mages, plus vintage qu’eux tu meures : des mega has-been, grave, les mecs, avec des cadeaux qui vous fo..ent la honte : ploucs, heavy metal et pas tendance du tout, etc. » … qu’un messager de Dieu débarque tout de go, par la grande baie vitrée, en un grand flash de trompettes et de rayons laser multicolores. A tous, l’ange coupe ainsi la chique :
– « Frères, vous êtes d’aimables nuls de chez Nul, grave ! LE cadeau c’était et c’est toujours l’enfant Jésus lui-même, voyons !! Lui, il vous arrive pour sauver le monde, c’est carrément plus costaud que la COP 21 au Bourget !!
Alors, ils tombèrent en prière et en actions de grâce. Fin de la manif. Rideau.
(… et remerciements à Paul, l’Etoile de Jouy, à qui j’ai piqué le thème)
– Pompette – De la cohésion paysanne au Brésil (à vot’santé !)
La Caipirinha (prononcer «caïpirigna» = la petite rustique) est un cocktail brésilien préparé à base de cachaça, de sucre de canne et de citron vert. Créé par les »péquenauds » ( »caipira » en portugais) dont il tire l’origine de son nom, ce cocktail est largement consommé dans les restaurants, bars et boîtes de nuit des favelas.
Ingrédients :
• une mesure (4cl) de cachaça (alcool de canne à sucre brésilien);
• un citron vert (ou un demi suivant sa taille) ;
• une cuillère à soupe de sucre en poudre (de préférence du sucre de canne blanc);
• de la glace pilée;
• une paille coupée en deux, un morceau plus grand que l’autre.
– Si l’on veut boire moins d’alcool utiliser la grande (qui va au fond du verre et prend plus d’eau), ou, inversement, utiliser la petite pour boire plus l’alcool, qui sera en surface, car moins dense que l’eau. Des variantes populaires sont la caipiroska où la cachaça est remplacée par de la vodka, et la caipirissima où la cachaça est remplacée par du rhum agricol. On pourrait parler de »Ti’punch ». D’autres variantes sont appréciées : les caipifrutas, qui sont préparées à partir de fruits autres que le citron vert, tels fruit de la passion (maracuja), fraises (morango), mûres (amoras), caju, ananas (abacaxi), etc.
Préparation
1. Couper le citron vert en deux selon l’équateur (le Brésil est à cheval). Coupez chaque demi-citron en quartiers, puis retirez-en la partie blanche centrale, responsable de l’amertume de ses concitoyens;
2. Mettre le citron découpé dans un verre à whisky (large), puis le sucre en poudre. Écrasez le tout à l’aide d’un pilon afin d’extraire le jus du citron pour qu’il forme un sirop avec le sucre;
3. Ajouter ensuite la glace et la cachaça;
4. Mélanger à la cuillère, et ajoutez les pailles. C’est prêt !
Glou-glou-glou … Ca y’est, le seuil de la cohésion paysanne se rapproche à vue d’œil. Resservez vous une bonne fois !
(l’Ourson, furieux, signale un contenu inapproprié : son blog aurait-il été hacké ? Grrrrr !).
¤ Pour déguster la question : http://www.foodnetwork.com/recipes/dave-lieberman/caipirinha-cocktail-recipe.html