Ce qui me trompe (Kim-Trump) me tient en alerte (nucléaire)

Bonjour aux géostratèges chevronnés ! L’Ourson a suivi avec délectation les amours subites de Kim Jong-Un et de POTUS Trump, à Singapour. Jadis, on chantonnait, à propos de cette rutilante Cité-Etat : « Le crocodile, il est malade … Il est malade, à Singapour… Il faut qu’il mange de la salade … S’il ne veut pas mourir un jour ».

Prémonitoire ! … à contempler la bouille rayonnante du camarade Kim (qui fume du H, question bombe atomique) et l’air méchant et renfrogné de l’Homme à la houpette orange, il n’y a pas photo : on saisit lequel est le crocodile car on a déjà une certaine expérience de ses salades !

Make America great again !

– Chers amis, s’il vous plaît, considérez ce petit morceau de blog comme un flash dans la foudroyance du continuum espace-temps. On suppute, ce jour, à cette minute et avant la prochaine seconde, que Kim Jong-Un a bien roulé le crocodile orange dans la farine de riz chinois importé. Fin des manœuvres communes (osera-t-il les reprendre un jour ?), perspective d’un retour des boys au pays d’Abraham Lincoln, conception « à l’échelle de la péninsule coréenne » d’une dénucléarisation, plus ou moins réversible, pas forcément réciproque et sous contrôle de Belzébuth lui-même. A cet instant « t » fugace, l’Amérique accepte bon-an-mal-an d’évacuer militairement ses bases en Corée du Sud, arsenal nucléaire compris (il est indissociable de la présence des troupes US au sol, en l’air et en mer).

– Enorme fiesta à Pékin et jubilation extatique à Pyongyang, pour fêter la victoire totale sur l’ennemi Yankee ! Consternation à Séoul, lâchée par son grand protecteur et angoisse à Tokyo, où les insomniaques s’attendent à compter les missiles nord-coréens au dessus de leur tête comme d’autres voient sauter des moutons, pour s’endormir. Pour les spectateurs lointains, point d’excès d’émotion : on ne refusera pas de goûter à la satisfaction ambiante, on la pimentera néanmoins du soupçon de doute qui est la marque des vives intelligences. On ira alors déguster un bulgogi avec son accompagnement de kimchi, en souhaitant la réunification des deux Corée, autour de Noël 2157, après 19h00 de préférence …

– Ce grandiose dispositif de désarmement prendra effet, nous dit-on, à la Saint Crocodile. Tant mieux. Pourquoi ce Saint patron laid et antipathique ? Justement parce que sa fête ne figure pas au calendrier. Elle peut donc survenir dans la minute où vous aurez lu ce billet « dénucléarisé » ou bien jamais. Même chose pour sainte Confla-Grâce Ion, qui pourrait faire la fête au genre humain, maintenant, à son heure, ou à tout jamais. C’est ainsi. Le plus important pour tout auteur, est de ne pas être pris en flagrant délit de délire littéraire ultra-optimiste ou, au contraire, de noirceur suicidaire scripturale, dès la minute suivant sa publication. J’espère avoir mis l’Ourson et moi-même à l’abri. Allez quand même acheter un compteur Geiger, on sait jamais…

Pour voir venir les ogives :  »Faire la bombe »: apocalypses du temps jadis ou de demain-matin

2 réflexions sur “Ce qui me trompe (Kim-Trump) me tient en alerte (nucléaire)

  1. Jacques CRACOSKY 15 juin 2018 / 14 02 37 06376

    Bonjour l’Ourson,
    Moi, ce qui me met en joie dans cette affaire, c’est le parallèle entre l’attitude de Trump envers la Corée du Nord et l’Iran:
    sachant que les garanties obtenues par l’accord avec le second ne sont pas considérées par l’homme à la houppe orange comme suffisantes, sur la base de quelle « bonne foi » fait-il crédit au premier?
    Personne ne songerait à lui en demander compte?

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  2. bertrandlavezzari 15 juin 2018 / 23 11 13 06136

    Des comptes ? (point de vue) :
    Seule, la force dicte sa loi et suscite le respect d’autrui (non-mérité, en général). La com étaye la force et répand le mensonge (énorme). La vérité, la bienveillance, l’honnêteté ou la confiance ne sont pas des critères qui existent mais des motifs de plaisanterie très communs. Le Mollah, lui, n’est pas connu pour la qualité de son humour, ni pour la fantaisie de sa coiffure (because : le turban), ni-même pour son art de s’esclaffer. Son opiniâtreté est celle d’un vieillard souffreteux et son talent de conviction échappent à toute perception humaine. Il ne comprend rien au Crocodile.
    Donc c’est lui, le « ventre mou » et il va s’en prendre plein l’estomac. Y’a l’Asie des Tigres et celle des fourmis !

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