* 22 septembre – Lueur d’espoir

Il craque, il s’effrite… Nul ne peut dire quand s’effondrera l’édifice de la dictature poutinienne et ce qui la remplacera. Ce pourrait être pareil ou pire mais, en tout cas, sans le soutien du peuple russe. Celui-ci commence à se révolter contre une guerre qui tue ses enfants en n’apportant que des fléaux sur le pays. Il ne s’agit pas de comprendre l’Ukraine, mais de rejeter une machine de mort et de mensonges. Surtout, lorsque les défaites et les privations s’accumulent sur son morne horizon.

Les  »Russes qui savent » sont de plus en plus nombreux. Ils manifestent dans une trentaine de villes contre la mobilisation pour le casse-pipe de 300.000 des leurs, censés colmater les brèches sur les fronts du Donbass et du Sud de l’Ukraine. Il faut un courage ou une indignation immense pour manifester sur la voie publique, sous la dictature de Poutine. En une seule journée, 1300 d’entre eux ont été arrêtés. D’autres, plus nombreux, prennent la tangente : tout plutôt que l’enfer actuel des villes russes. Il se précipitent par paquets compacts vers la Serbie – politiquement assez proche de leur pays d’origine – ou vers la Turquie. Le vote des citoyens avec leurs pieds ne trompe pas : un mur va tomber.

C’est dire que la nouvelle rhétorique du Kremlin ne prend pas :  »l’opération militaire spéciale » s’est mue en  »guerre défensive contre l’agression de l’Occident ». Après les Ukrainiens, les Européens deviennent, à leur tour, les nazis utiles pour justifier conquêtes militaires et annexions. Il s’agit de défendre des pans de la Sainte Russie, pris de force et qui ne lui appartiennent pas. Dans ce but, le recours accéléré à des referendums pipés sous le fracas des canons répète de pathétiques précédents. C’est la dialectique du Troisième Reich autour de son  »Lebensraum » qu’emprunte une propagande moscovite en plein délire. Voilà bien le signe d’une dictature aux abois. C’est aux Russes maintenant d’élargir la brèche.

Le tsar furieux ne va pas à New-York mais, depuis son bunker, il assène ses leçons aux Nations Unies. Comme dans les mauvais films de fiction, il s’invente des persécutions et des agressions et menace de recourir en retour à ses armes de destruction massive,  »supérieures en qualité à celles de l’OTAN ». L’Europe est censée frémir de terreur dans l’attente de frappes nucléaires.  »Ce n’est pas du bluff ! ». Elle ne frémit toujours pas car cette petite phrase est précisément la marque d’un bluff difficile à faire avaler.

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